Vitrine éclairante, Francis Chigot, 1924, coll. part., Ph. F. Biot
Vitrine éclairante, Francis Chigot, 1924, coll. part., Ph. F. Biot

Vitrine éclairante

Florence Biot , 1924 , Collection particulière
Description

Mélomane et musicien, Francis Chigot appréciait l’ambiance des salles de spectacle. Aussi lorsqu’il apprit que le Cirque-Théâtre de Limoges (projeté dès 1903, ouvert à la veille de la Grande Guerre mais funestement démoli en 1958) devait bénéficier de réaménagements, a-t-il candidaté et fut-il retenu pour participer à ses embellissements. Si le coeur de ceux-ci résidait dans le capiteux décor peint de David Widhopff (1867-1933), remarquable ensemble haut en couleurs (des panneaux très significatifs sont conservés au musée des Beaux-Arts de Limoges), Chigot a donc conçu des éléments mobiliers, s’attachant à diversifier ses créations verrières. 

Il s’agissait de vitrines éclairantes mêlant e verre au bois, d’au moins trois modèles différents (deux sur pied et un plat à support mural). Elles se distinguent par leur légèreté et leurs bandeaux vitrés ornés de coroles florales diffusant de beaux effets de chamarrures veloutées. Sur une illustration de la fin des années 1920, ce mobilier se devine parmi les spectateurs déambulant dans le promenoir lors d’un entracte. Le poète et critique d’art Gustave Kahn fut sensible à l’harmonie de cet ensemble :  » Décorer un cirque, c’est créer un palais fleuri aux joies enfantines, c’est parer un endroit de trêve pour les travailleurs » (l’Art et les Artistes, 1924). 

[Présentée lors de l’exposition Un monde de Lumière au musée des Beaux-Arts de Limoges en 2022, on distingue en reflet la Baie Deschamps et Le perroquet. A l’intérieur est posée une lampe issue de la collaboration avec] Alexandre Marty qui avec sa fille Henriette participa lui aussi à l’exposition internationale de 1925. Les archives Chigot attestent également l’existence de commande de verres chamarrés destinés  à des abat-jours, en mars 1924, initialement pour le duo formé par Alexandre Marty et Camille Fauré puis, à partir de janvier 1925, pour le seul atelier d’émaux Fauré (Landries, Tandeau de Marsac, 2022).

Texte Alain-Charles Dionnet.

Détail :
Vitrine éclairante, Francis Chigot, 1924 (ph. détail A-C. Dionnet)
ph. A-C. Dionnet

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