Un modèle conservé aux archives départementales de la Haute-Vienne a sans doute permis de choisir parmi d’autres, cette composition parmi d’autres exemples du « répertoire » Chigot, afin de l’insérer dans une porte.
Un oiseau – un perroquet, et non un Phœnix, comme l’indique, le titre donnée postérieurement-, posé sur un anneau suspendu, déploie ses ailes sur un fond de motifs végétaux. Le bleu éclatant du plumage, contrastant avec les teintes brun-rouge assourdies des motifs végétaux, est relevée par des rehauts en email formant notamment des cabochons en bout d’ailes. Ces réhauts, comme ceux des grisailles pour les détails de l’oiseau, sont caractéristiques des créations précoces de l’atelier. La queue de l’oiseau qui déborde largement du cadre, et il vient inscrire un motif d’arabesque dans les panneaux inférieurs témoigne de la grande qualité plastique de l’ensemble qui fut la marque de fabrique des productions courantes de l’atelier Chigot.
Ce vitrail, don de Michèle et Hubert Védrine au Musée des Beaux-Arts de Limoges en 2023 a pu être restauré grâce à l’association Francis Chigot et l’art du Vitrail au XXème à l’atelier du Vitrail à Limoges.
Article de François Lafabrié extrait du catalogue de l’exposition.
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